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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 09:54
Action 001 : défenseurs des droits de l'homme africains en danger
 
Proposition d’action concernant deux associations de défense des droits de l’homme en Côte d’Ivoire qui viennent d’être saccagées.
D’ici la rentrée, je vous enverrai de temps en temps quelques actions de ce type. Puis nous vous enverrons chaque mois un feuillet A3 d’informations sur les défenseurs des droits de l’homme en Afrique avec une action. Comme c’est le début de cette action suivie, merci de nous donner des conseils et nous dire ce que vous attendez de nous.
A bientôt.
 
Clément Boursin
Chargé de mission Afrique
ACAT-France - 7 rue Georges Lardennois 75019 Paris
Tél : 01 40 40 02 11
Fax : 01 40 40 42 44
 
 
 
 
Monsieur Asségnini Désiré TAGRO
Ministre de l’Intérieur
Ministère de l'Intérieur
Abidjan
Côte d’Ivoire
Fax : 00.225.22.75.62 / 00.225.20.32.32.27
 
(Date)
 
 
Objet : demande d’enquête à propos des saccages des locaux de la LIDH et de l’APDH
 
Monsieur le Ministre,
Membre de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), je suis gravement préoccupé(e) par les actes de destruction de biens, de pillage et d'extorsion, qui ont été menés, par une centaine d'étudiants proches de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), contre les sièges de la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (LIDHO) et de l'Action pour la protection des droits de l'homme (APDH), le 21 mai 2007.
La police de Cocody, envoyée sur les lieux, en très faible nombre, a observé, impuissante, la furie des étudiants.
Ordinateurs, imprimantes, photocopieurs, modem, téléphones portables, appareils photo et vidéo ainsi que les archives et du mobilier ont été détruits ou emportés. L'ampleur des dégâts est telle que les capacités opérationnelles de ces deux organisations de défense des droits de l'homme sont aujourd’hui compromises.
Les locaux de la LIDHO et de l’APDH auraient été saccagés au motif que la LIDHO aurait autorisé la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs de Côte d'Ivoire (CNEC) à animer une conférence de presse dans ses locaux, le 18 mai dernier. Les étudiants craignant une invalidation de l'année universitaire, du fait de la poursuite du mouvement de grève des professeurs d'Université, reprochent à la LIDHO de soutenir la CNEC.
En attaquant les sièges de la LIDHO et de l’APDH, la FESCI se montre une nouvelle fois de plus au-dessus de la loi. Depuis bien trop longtemps, les agissements des membres de la FESCI (assassinats, viols, agressions, intimidations, rackets, vols, saccages et pillages de biens publics et privés) restent impunis. Malgré ses méfaits et les multiples dénonciations des associations de défense des droits de l’homme, la FESCI semble intouchable et dicte de plus en plus sa loi.
 
Alors que toutes les parties ivoiriennes sont résolument engagées à mettre en oeuvre l'Accord Politique de Ouagadougou en vue d'une sortie définitive de la crise, aucune complaisance ne doit être acceptée envers la FESCI, car ses agissements sont de nature à compromettre la paix et la cohésion sociale retrouvées.
En solidarité avec les membres de la LIDHO et de l’APDH, je vous exhorte donc, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, à ouvrir sans délai une enquête impartiale en vue d'identifier les auteurs et les responsables de ces attaques afin de les traduire en justice, conformément à la loi en vigueur en Côte d’Ivoire.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération.
 
 
(Signature)
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